dimanche 17 mai 2015

☕ Petite semoule à l'abricot ☕

Le soleil est intermittent dans ma campagne normande.
Les nuages vont et viennent, le gris succède au bleu du ciel et l'on ne sait pas trop comment s'habiller mais la semaine dernière, il a fait tellement beau que j'ai des envies estivales.
Quoi de plus facile alors de cuisiner une recette aux fruits d'été ?






Hélas*, mon univers tourne un peu autour de ma fille, il n'est pas difficile de s'en apercevoir sur ce blog.
Ces semoules sont donc prévues pour les bébés qui commencent à manger, à partir de 10 mois (pour les abricots secs).
Comme je n'en fais qu'à ma tête, je l'ai un peu modifiée.
Et comme ma fille mange comme nous de plus en plus, je vous propose deux versions, une pour les petits et une pour les grands.






Pour les petits, la recette d'origine est issue du livre Premiers repas de bébé dont je vous parlerai la semaine prochaine avec une autre recette.
Dans la recette du livre, il y a deux fois moins de lait, ce qui donne un résultat très compact.
Comme on préfère la texture crémeuse des semoules Nestlé du supermarché, plus faciles à avaler pour un petit, j'ai mis beaucoup plus de lait.
J'ai aussi utilisé des abricots secs, les frais ne sont pas encore arrivés.

Pour 4 pots de 100g environ : 

  • 50g de semoule fine
  • 500 ml de lait pour bébé
  • 5 abricots secs

Dans une casserole, faire bouillir le lait. 
Verser en pluie la semoule et laisser gonfler en remuant. 
Couper les abricots en petits dés, et les mélanger à la semoule. 

Voilà, c'est prêt, il n'y a plus qu'à laisser refroidir.

Si vous voulez vous aussi manger comme votre bébé**, il suffit d'ajouter 80g de sucre au lait chaud (ou plus selon votre goût) et un peu plus d'abricot.

Chez nous, cette recette va devenir un classique, je le sens.
C'est très rapide, et en été, on pourra ajouter tout un tas de fruits frais (mais pas des fraises, ma crêpe Suzette n'aime pas ça !).






* c'est du second degré bien sûr. 
** comme ma fille pique dans les assiettes, on finit par s'adapter à elle plutôt que l'inverse ^-^


qui a préparé des tapas aujourd'hui. 





vendredi 15 mai 2015

La photo du mois #8 : le flou et la vie

Le thème de ce mois de mai était à la fois facile et difficile (c'est le propre des thèmes féconds sans doute).
Lyonelk nous a en effet proposé de réfléchir sur Le flou et la vie.

Des photos floues, on en a forcément plein, surtout quand on fait de la photo numérique où le déclenchement est tellement plus facile.
Mais je voulais une photo où le flou soit volontaire, ce qui complique un peu les choses.

Depuis quelques années, je perfectionne la maitrise du fond flou.
Pour mon blog de cuisine, déserté depuis pas mal de temps, j'ai appris à régler mon reflex pour que le fond soit plus ou moins flou, plus ou moins foncé.
J'ai aussi appris ce qu'était un Bokeh mais dans le thème proposé, il y a la vie, et la cuisine, ce n'est pas très vivant.

Je suis donc plutôt partie dans mes photos de voyage.
Evidemment, j'ai tout de suite pensé au Népal, ce si beau pays si violemment touché par deux fois ces dernières semaines.
Je crois que c'est là où j'ai commencé à faire vraiment de belles photos (et puis on est parti avec 3 reflex, 5 objectifs et un pied, ce qui facilite les choses !).
Des photos avec des flous, il y en a plein, dans les temples où les moulins de prière donnent de si jolies photos, dans les jardins sacrés où les drapeaux de prière flottent au vent.
Regarder ces photos évoque forcément les images arrivées jusqu'à nous de Katmandou effondrée et surtout de ses habitants si seuls face à la catastrophe.

Et puis finalement, il y avait plusieurs photos déjà publiés sur ce blog alors j'ai cherché quelque chose de nouveau et je vous emmène en Birmanie.
Ce n'est pas beaucoup plus gai puisque depuis cette photo, beaucoup de moines ont été emprisonnés (ou pire) mais ce flou me semble représenter l'intemporalité des choses si propre au bouddhisme.
 








N'hésitez pas à aller voir d'autres photos floues : 

A'icha, Agathe, Akaieric, Alban, Alexinparis, Amy, Arwen, Aude, Autour de Cia, Ava, BiGBuGS, Blogoth67, Blue Edel, Brindille, Calamonique, Canaghanette, Cara, Champagne, Chat bleu, Christophe, Claire's Blog, CécileP, Céline in Paris, Dame Skarlette, DelphineF, Dom-Aufildesvues, Dr. CaSo, El Padawan, Estelle, Eva INside-EXpat, Fanfan Raccoon, François le Niçois, Frédéric, Galéa, Gilsoub, Giselle 43, Guillaume, Homeos-tasie, Iris, Isaquarel, J'habite à Waterford, Josette, Josiane, Journal d'une Niçoise, Julia, KK-huète En Bretannie, Koalisa, Krn, La Fille de l'Air, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Lecturissime, Les bonheurs d'Anne & Alex, Les Filles du Web, Loulou, Luckasetmoi, Lyonelk, magda627, Mamysoren, Milla la galerie, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, My Little Reflex, MyLittleRoad, Nanouk, Nicky, Noz & 'Lo, Philisine Cave, Pilisi, Pixeline, princesse Emalia, Renepaulhenry, Rosa, Rythme Indigo, Salon de Thé, Sandrine, Sinuaisons, Tambour Major, Testinaute, Thalie, Tuxana, Utopique-Lily, Voyager en photo, Xoliv', Yvette la Chouette.





Deux petits livres d'art : Niki de Saint-Phalle et Marcel Duchamp pour les enfants

Voilà deux petits livres atypiques qui plairont aux petits visiteurs de musée ou aux petits amateurs d'art (et aux plus grands également).
Jolis, bien conçus, aux format original, ils seront parfaits pour compléter une visite ou une découverte menée en classe.




Ces deux livres publiés aux éditions Eliart prennent le parti de nous faire découvrir une oeuvre en passant par une histoire.
Dans le premier, c'est la fontaine de Marcel Duchamp qui est présentée, alors que dans le second, il s'agit de la statut représentant Joséphine Baker de Niki de Saint-Phalle.




Marie-Ange la mésange a très chaud dans la forêt ce jour là et Jean-Paul le rossignol lui propose d'aller à la fontaine.
Mais Marie-Ange ne connait pas de fontaine dans la forêt.
En chemin, ils entrainent tous les animaux qu'ils croisent, l'écureuil, le hérisson, et même le lézard...




Les illustrations sont très jolies, aquarellées et douces.
Elles nous transportent dans la forêt avec les animaux et permettent aux enfants d'avoir plein de choses à observer.

Et vous l'aurez compris, tout cela nous mène aux toilettes et à l'urinoir transformé en ready-made de Marcel Duchamp !
Deux pages sont consacrées à la présentation de l'oeuvre avec des explications claires qui permettent de la comprendre.




Dans le second livre, le gardien du musée s'aperçoit qu'une statue s'est enfuie.
Il la cherche dans le musée, dans la rue, et en profite pour la décrire à tous les passants qu'il croise.

L'histoire est un peu loufoque, mais on découvre les particularités de cette statue au fur et à mesure, avant de la voir apparaitre.
C'est très amusant, et comme pour le premier, il y a ensuite deux pages d'explications





Le premier sur la fontaine conviendra tout à fait à des enfants de 4 ou 5 ans, tandis que celui sur Niki de Saint Phalle pourra être lu par des enfants un peu plus grands de 6 ou 7 ans.
Mais dans les deux cas, ce sont des livres qui sont très bien faits pour lire à deux avec un parent.
Ils méritent d'être plus connus et de figurer dans votre bibliothèque ^-^

C'est donc une très belle idée pour un petit livre qui donnera lieu à un beau moment de partage entre enfant et parent.



Un autre titre est disponible qui présente Icare d'Henri Matisse.
La page de la collection sur le site de l'éditeur 


Merci aux éditions Eliart pour cet envoi. 






lundi 11 mai 2015

Constellation d'Adrien Bosc { Prix Audiolib }

Ce livre était très présent sur les blogs au moment de la rentrée littéraire. 
J'ai lu des billets enthousiastes et d'autres très négatifs, et si l'idée de le lire me plaisait, j'étais un peu refroidie par les billets négatifs. 
Je n'aime pas trop les textes qui ne prennent pas le temps de construire des personnages et j'avais peur d'être frustrée par de petits portraits trop rapides.
Mais j'aurais eu tort de ne pas lire ce livre ! 

Le 27 octobre 1949, le Constellation F BAZN d'Air France à destination de New York décolle de Paris pour faire une première escale dans les Açores. 
 A son bord, des célébrités comme Marcel Cerdan et Ginette Neveu, des gens riches comme Mme Hennessy, d'autres qui partent faire fortune comme ces cinq bergers basques et une petite bobineuse d'Alsace qui va bénéficier de l'immense fortune de sa marraine. 
Ce sont 37 passagers qui s'installent pour cette première étape et vont profiter du vol, accompagnés d'onze membres d'équipage. 
Cerdan a pris son billet au dernier moment pour répondre à la demande de Piaf qui l'attend aux Etats-Unis avec impatience. 
Un jeune couple en a fait les frais et est resté à Paris. 
D'autres ont changé leur billet au dernier moment comme le luthier de Ginette Neveu, échappant ainsi à la mort, car le vol n'est jamais arrivé... 

Le hasard, cet insaisissable fil de nos vies, est au coeur de ce livre. 
Il se joue de nous, il nous épargne ou au contraire nous précipite dans une catastrophe. 
Qui ne s'est jamais demandé ce qu'il ce serait passé s'il avait tourné à droite plutôt qu'à gauche ?  
Cela semble être la question centrale qui a animé Adrien Bosc au fil de l'écriture. 
Listant les faits, il tisse un réseau de dates concomitantes qui l'amènent du vol du Constellation au mariage de Cendrars ayant eu lieu au moment du départ de l'avion. 
Le fil est ténu à la fin du roman et les deux derniers chapitres sont de plus en plus éloignés de la chute de l'avion, mettant en valeur cet aspect de nos vies. 
Roman de la destinée, du hasard signifiant, il éveille forcément en chacun une interrogation sur ces fils qui se croisent au moment d'une catastrophe, sur ces gens qui ne sont pas montés dans l'avion juste avant son départ, sur ceux qui allaient changer de vie, ceux qui étaient heureux, ceux qui ne l'étaient pas. 

Pour exprimer l'aléatoire de nos vies tout en mettant en valeur un réseau de similitudes, des moments qui ont eu un sens pour plusieurs personnes à la fois, l'auteur utilise une structure classique d'alternance. 
Cerdan devant un autre avion
A un chapitre "technique" sur l'avion succède un chapitre décrivant la vie d'un des passagers. 
Le trajet de l'avion, celui de son double utilisé pour tenter de découvrir ce qu'il s'est passé, la description de l'enquête et l'identification des corps, ces faits sont décrits simplement, sans s'y attarder, tout en paraissant indispensables à la compréhension de l'histoire. 
Et les personnes décrites sont elles-aussi représentées simplement, sans pathos et sans s'attarder, mais en parvenant à dresser une image nette de chacune d'entre elle. 
Les 37 passagers ne sont pas décrits, le choix se portant sur ceux qui semblent les plus symboliques de ce passage d'un continent à l'autre, d'un changement de vie ou au contraire d'une continuité soudain brisée. 
L'auteur a sûrement aussi fait son choix en fonction des informations qu'il parvenait à glaner. 

L'écriture de Bosc convient parfaitement à ce thème. 
Cerdan et Neveu avant le décollage
Visuelle, factuelle, elle ne provoque pas de larme mais invite à la réflexion. 
L'auteur se laisse souvent aller à une succession de variations sur un mot comme, évidemment, le nom du modèle de l'avion : constellation. 
C'est surprenant dans le premier chapitre, et c'est aussi une façon de renforcer dès le départ cette idée de corrélation. 
Il en abuse un peu à la fin du roman, mais comme je l'ai évoqué plus haut, j'ai eu un peu de mal avec les 3 derniers chapitres un peu trop éloignés pour moi du coeur du roman. 
Je comprends néanmoins l'idée d'aller jusqu'au bout de l'évocation de ces hasards signifiants. 


Quant à la lecture audio, c'est encore une fois un très bel exemple de lecture réussie ! 
Le lecteur a une belle voix chaude, il lit simplement ce roman qui s'y prête bien.
Il n'y a pas d'action ou de discours et le ton est un peu monocorde, mais le roman est ainsi fait. 
L'alternance des chapitres est indiquée par un changement de musique qui permet de ne pas se perdre (mais bon, on entend bien qu'on change de chapitre, hein). 

A éviter si vous prenez l'avion, ce roman sera parfait au coin du feu en hiver, ou avec un bon thé sur votre canapé un dimanche de printemps. 
















samedi 9 mai 2015

Deux jolis imagiers !

Je ne sais pas chez vous, mais en Normandie, la météo est toute grise.
C'est le temps parfait pour écrire un petit billet, non ?
Et comme on est samedi, ce billet sera consacré à la bibliothèque de ma crêpe Suzette.




Il y a quelques semaines, nous avons reçu ces petits imagiers très bien fichus.

J'ai déjà parlé ici de livres avec des volets, et de leur vie pleine de risque avec un petit d'un an.
Les volets en carton sont difficiles à manipuler quand on ne sait pas trop doser sa poigne et ils finissent quelque fois par être déchirés.

Mais voilà la solution.
Dans ces petits imagiers, il n'y a pas de volet mais des petits languettes qui font bouger les images !




Le premier nous emmène à la montagne.
La marmotte sort de son trou, les pommes de pin apparaissent, le petit skieur dévale la pente...
C'est très ludique et on ne se lasse pas (quand on a un an).




Les dessins sont aussi très jolis, avec des couleurs vives et des images qui donneront des envies de vacances à ceux qui n'habitent pas la montagne.
Tout y est pour préparer les vacances au ski !





Le second va être davantage de saison dans quelques semaines.




Comme dans le premier, sur la page de gauche, des images permettent de nommer les fruits.
En face, les fraises murissent, les cerises se balancent et les pommes se croquent.
les tirettes permettent de recommencer à l'infini pour la plus grande joie de ma fille.




Comme je le disais plus haut, le système de coulisse avec le point de couleur est très bien pensé.
Ma fille maitrise les pastilles noirs des livres musicaux alors elle a tout de suite compris comment ça marchait.





Il y a aussi une double page qui reprend la plupart des images à la fin de chacun de ces imagiers.
Et comme c'est le cas de la plupart des imagiers, ma fille montre les dessins de la fin et ceux du livre pour montrer qu'ils sont identiques et pour que je les nomme (j'adore évidemment !).





On a envie d'aller faire le marché quand on lit ce livre ! 


Merci aux éditions Nathan













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