vendredi 31 octobre 2014

☆ Des livres pour la nuit d'Halloween ☆

Je ne pouvais pas passer à côté de cette soirée pour vous parler de trois livres que j'ai reçu récemment.

Halloween est une fête plus ou moins fêtée en France, plutôt par les enfants qui en profitent pour se déguiser, et peut-être plutôt en ville parce qu'il y est plus facile d'aller de porte en porte, même si on ne sort pas de son quartier.
Chez nous, on mange les bonbons nous-mêmes, c'est plus rapide.




Mais on peut aussi en profiter pour parler de fantômes, de sorcières, pour manger de la soupe de potirons et décorer la maison.
Cela permet sans doute également aux enfants de patienter jusqu'à Noël en ponctuant le premier trimestre d'une petite fête.


  • Au secours ! Un fantôme farceur




Le premier de ces trois livres est un pop-up comme on les aime, avec plein de petite languettes à soulever, un petit personnage à suivre et des devinettes à poser aux enfants.








Qu'y a-t-il sous les languettes ?
Le petit garçon n'a pas peur, mais il a quand même un peu peur.
Il se faufile donc entre les meubles en essayant de trouver le fantôme mais il trouve plein d'autres choses...







Les dessins m'ont rappelé les livres de mon enfance et évidemment, la fin est superbe avec ce grand fantôme qui se lève du livre !





  • Un dîner affreusement parfait




Ce petit livre est plein de surprises.




Son dessin, d'abord, est très original.
Les ombres chinoises se découpent sur un fond coloré qui ressemble à du papier artisanal.
C'est sombre et en même temps lumineux.




L'histoire est également très jolie.
Berthe la sorcière trouve un bébé hibou dans son jardin et l'emmène chercher des ingrédients pour faire une soupe.
En chemin, elle disparait et le hibou doit la retrouver...




C'est très bien fait, avec de belles valeurs positives pour une histoire qui semble pourtant devoir prendre un autre chemin.
Et puis la recette de la soupe est top : des vipères, des vieilles chaussettes, des crapauds, des aromates !!
Chez nous, on a beaucoup aimé.



  • Ecoute dans la nuit 

Mais ma Crêpe Suzette a besoin de quelque chose de plus simple pour entrer dans la nuit.
Il lui faut un livre sans monstre, tout doux, qui apaise et permet d'apprivoiser les bruits et les couleurs de la nuit.





Voilà donc un livre sonore qui présente des double-pages très belles accompagnées d'un petit texte.
Il y a la nuit et le vent qui souffle, la grenouille, les chatons, la pluie, et le bébé qui s'endort.




La chouette et son petit sont adorables.
Les couleurs limitées donnent une unité à l'album et l'argent qui brille est vraiment très sympa.




On retrouve la chouette et son bébé sur chaque dessin, avec une petite sourie toute mignonne.
Je ne suis pas forcément fan de certain bruits qui me semblent difficilement reconnaissables, mais comme d'habitude, ma fille semble préférer ces bruits là et notamment celui de la pluie.




En tout cas, elle aime beaucoup finir la journée avec ce livre.



Que vous le fêtiez ou non, 
je vous souhaite une belle soirée d'Halloween avec plein de douceurs !









Merci aux éditions Nathan et aux éditions Naïve pour ces envois. 



jeudi 30 octobre 2014

What else ? (with french accent)

Je ne suis pas payée par Nespresso (et je ne bois pas de café), mais c'est tout de même très drôle, non ?







Et ce blog devient un peu n'importe quoi XD




mercredi 29 octobre 2014

Off !

J'ai oublié de vous dire...

Je suis en vacances une petite semaine et comme je suis épuisée, le prochain billet arrivera vendredi si je trouve le courage de faire les photos.

Bonne semaine ! 







lundi 20 octobre 2014

Retour à Little Wing de Nickolas Butler

Ce roman sera pour moi la bonne surprise de cette rentrée littéraire.
Je l'ai reçu sans enthousiasme, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre et le titre n'exprimait pas grand chose.
Le fichier numérique du roman était aussi mal formaté et quand je l'ai ouvert, j'ai perdu toute envie.
Mais ce fichier était périssable et quand j'ai vu qu'il ne me restait que quelques jours pour le lire, je me suis décidée en me disant que j'allais le lire en diagonale.

Grave erreur !

Après quelques pages, je n'avais plus qu'une idée : savourer ce roman.


Lee rentre à Little Wing pour le mariage de Kip.
Entre deux tournées, il revient souvent dans cette ville d'enfance où il a passé son enfance.
Comme d'habitude, il ira dîner chez Hank et Beth, il traînera avec Ronny et guettera les cerfs qui traînent devant sa maison.
Cette ville est son havre et son refuge.
Mais en arrivant au mariage, les paparazzis sont là et Le repère de Lee vole en éclat...

La forme de ce roman est son atout majeur.
Chaque chapitre est racontée par un des personnages qui raconte sa vision des événements et son passé.
Si vous suivez ce blog (et d'autres aussi qui en ont parlé), cela peut vous dire quelque chose car il s'agit du même type de structure vu dans Peine perdue d'Olivier Adam
Et là encore, cela fonctionne très bien.
Dans quelques temps, quand on aura vu cela partout, ce ne sera plus si intéressant j'imagine, mais pour le moment, j'aime beaucoup.
Chaque changement de chapitre laisse le lecteur en suspens. 
De quoi va parler le chapitre suivant ? Qui sera le prochain narrateur ? Que va-t-il nous raconter ?
On reste suspendu jusqu'au début du chapitre avec un plaisir immense. 
On peut s'attendre à l'un des personnages et voir son attente récompensée ou au contraire être pris à contre-pied. 
C'est un vrai bonheur. 

Et puis cette histoire est jolie.
En cette rentrée littéraire dépressive, c'est intéressant de le signaler. 
La bande de copains dont il est question, comme beaucoup de bandes de copains quand on vieillit, voit ses liens se distendre, de petites querelles refaisant surface. 
On ne sait pas trop au départ sur quoi repose ces querelles d'adolescence mais on découvre les liens entre les personnages, les souvenirs partagés mais ressentis différemment.
Il y a Hank et sa femme Beth, qui essaient de s'en sortir avec la ferme.
Et puis il y a Lee, le bon copain rockeur qui est devenu une star et s'occupe de Ronny depuis qu'il a eu un petit accident. 
Il y a aussi Kip l'ami qui a fait fortune à Chicago et sa nouvelle femme Felicia.
C'est le mariage de Kip qui va raviver les tensions.
Lee se fâche, Kip est maladroit, il faudra attendre le troisième mariage pour que les choses s'arrangent. 
Les personnages sont bien campés, avec une psychologie complexe et bien construite.
On y croit sans problème, on se laisse aller à suivre l'évolution de leur relation avec une curiosité réjouissante.

Et en écrivant ce billet, je m'aperçois qu'on se marrie beaucoup dans ce roman. 
Dans une ferme relookée du Wisconsin, dans un loft de New York, dans une usine reconvertie, les retrouvailles sont toujours fortes et les mariages sont prétextes à réunir tout le monde. 
Au final, cela donne un roman frais, les chroniques des aléas de l'amitié, dans un paysage verdoyant qui donne envie de s'y promener. 

Si vous en avez assez des romans nombrilistes du moment, si vous avez envie de fraîcheur et de simplicité, ce roman pourrait vous plaire. 


Pour ma part, je vais le mettre dans mes pépites et participer ainsi au non-challenge de Galéa












Merci à Decitre et l'opération Lecteurs Vip pour cette lecture. 







samedi 18 octobre 2014

Allaiter... or not !

Cette semaine, c'était la semaine internationale de l'allaitement maternel. 
Je ne sais pas si mon allaitement a interpellé ma famille, et s'ils ont été plus attentifs mais on m'en a parlé plusieurs fois. 
Il y a eu des reportages dans les journaux télévisés, des articles dans les journaux, quelques statistiques disséminées, quelques manifestations publiques organisées par des militantes et puis voilà.
Ces "journée de" ou "semaine de" paraissent toujours un peu artificielles.
Elles ont néanmoins l'avantage de pousser les médias a aborder des sujets qui ne leur viendraient peut-être pas autrement. 




Et du coup, j'ai eu envie de vous parler un peu allaitement moi aussi. 
Point de prosélytisme par ici mais plutôt une réflexion à laquelle je vous invite.

Mon choix - notre choix car le papa est forcément impliqué - allait de soi. 
Le lait artificiel est justement "artificiel" et comme on traque les additifs à la maison pour préférer le fait-maison, je me voyais mal donner du lait en poudre à ma fille. 
Son papa souhaitait aussi que je l'allaite, nous étions donc d'accord. 

A 6 mois et demi, ma fille est toujours allaitée. 




Ce n'était pas gagné d'avance et j'avais essayé de me préparer à l'éventualité de ne pas avoir assez de lait, d'être obligé de faire autrement car les témoignages sur les blogs ou les forums sont souvent alarmants.
Les circonstances ont aussi faillit empêcher cet allaitement mais je crois que je l'aurais assez mal vécu. 

Les statistiques diverses et variées entendues cette semaine m'ont rappelé que ce n'est jamais simple. 
Et je ne peux m'empêcher de m'interroger. 

Comment un acte aussi simple, aussi "naturel" a-t-il pu devenir si difficile à mettre en place ? 




J'ai lu que 74% des bébés sont allaités à la sortie de la maternité. 
Ce chiffre tombe à 26 % trois mois plus tard. 
Plusieurs collègues m'ont également dit avec souvent une pointe de regret qu'elles n'avaient pas pu allaiter plus de trois mois, n'ayant plus de lait ou n'en ayant jamais eu assez. 

Quel dommage, surtout s'il y a des regrets. 

Mais autrefois, il y a juste 50 ans, peu de femmes n'avaient pas assez de lait. 
Les bébés ne mouraient pas de faim et les femmes transmettaient les bons gestes de l'une à l'autre. 

Où est passé cette transmission familiale ? 
Est-ce le féminisme, la libération de la femme qui ont entraîné cette perte culturelle ? 
Quelle est la part de responsabilité des lobbys du lait artificiel ? 
Est-ce normal de donner à une jeune accouchée, d'office, un carton de biberons tout prêts ? 




Parce que j'ai fait le choix d'allaiter, j'ai pu rester avec ma fille en unité kangourou.
Parce que j'ai allaité, ma fille a déjà rattrapé tout son retard de croissance. 
Ce n'était pas simple et voir son poids baisser ou stagner les premiers jours a bien faillit nous décourager. 
Les menaces aussi de certaines puéricultrices quand d'autres m'encourageaient sans faillir. 
Certaines puéricultrices de l'unité sont décrites comme des "extrémistes de l'allaitement" par les chefs de service. 
C'est sûr, c'est plus rapide sans doute d'apprendre à une maman à donner un biberon et le gavage des bébés permet de les faire sortir plus tôt.




Et pourtant, comme c'est pratique l'allaitement ! 
Pas de biberon à transporter, pas de poudre à acheter, pas de tétine à stériliser.
Je suis féministe mais je ne vois pas le progrès quand on se prive de tout cela. 

Alors je m'interroge sur cette pression médicale, sur cette pression commerciale.
Je pense aussi aux réflexions qu'on m'a faite depuis 6 mois dont certaines pour me demander si mon bébé ne serait pas mieux nourri au biberon, s'il n'y avait pas des carences avec l'allaitement. 

Et je me dis qu'en 50 ans, sans doute même plus rapidement, un acte naturel peut devenir étrange et obscène pour certains. 

C'est bien dommage. 






Je précise que je n'ai rien contre le lait en poudre que nous utiliserons aussi dans quelques mois.
Ce qui m'interpelle, c'est plutôt l'évolution de notre façon de penser l'allaitement.


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