mardi 23 juin 2015

A visage couvert de P.D. James

Il y a quelques mois, j'ai terminé Le Phare du même auteur, un roman de 500 pages que j'avais laissé en plan en plein milieu pour cause de petit coup de mou dans l'histoire et d'arrivée de bébé.
Du coup, mon avis était un peu mitigé.
Mais depuis cette lecture, j'y repensais souvent et l'atmosphère de cette histoire, le caractère des personnages étaient si bien construits que cela me manquait.
Comme Le Phare était aussi le 7e tome de la série des Dalgliesh, j'ai logiquement repris la série au début et j'ai lu ce premier tome plus raisonnable de 250 pages. 

Chez les Maxie, on prépare activement la kermesse annuelle qui a lieu dans les jardins du domaine. 
Les jardins sont ravagés chaque année, cela cause des désagréments innombrables, mais personne ne songerait à annuler cette habitude prise il y a très longtemps.
Pourtant, à Martingale, Mrs Maxie a d'autres soucis. 
Elle doit s'occuper de Mr Maxie dont l'état de santé est très mauvais, et une nouvelle femme de chambre est arrivée sans faire l'unanimité. 
Sally Jupp vient du foyer pour jeunes femmes ayant fauté qui se trouve à quelques kilomètres. 
Arrivée avec son bébé, elle horripile Martha la cuisinière qui préside la maisonnée depuis des dizaines d'années et choque un peu les invités avec ses regards francs. 
Tandis que Stephen Maxie défend Sally, sa soeur Deborah ne la supporte pas et elle le lui rend bien... 

Evidemment, la fête passée, le drame arrivera, suscitant la stupeur de toute la maisonnée, et même du village tout entier.
L'image de la tranquille campagne britannique est bouleversée, les notables sont soupçonnés et se soupçonnent entre eux. 
Et c'est d'ailleurs là que réside tout le talent de P.D. James. 
Si on se doute dès les premières pages de l'identité du futur mort (et le résumé de 4e de couverture ne laisse aucun doute !), je n'ai pas soupçonné une minute le coupable de cet assassinat. 
Pourtant, c'est tout à fait logique et c'est même le coupable le plus logique ! 
Mais il est bien dissimulé tout en ne l'étant pas. 
Comme dans Le Phare, j'ai aimé l'atmosphère de huis clos qui se dégage du roman. 
Plus court, il m'a paru moins souffrir de ce "ventre mou" qui est tout de même le défaut de cette auteure. 
Les personnages sont encore une fois bien construits, on a l'impression de les connaitre quand on a fini le roman et on voudrait les retrouver dans un futur roman. 
Il faut dire que la structure aide bien, puisque l'inspecteur Dalgliesh mène d'abord une série d'entretiens avec presque tous les personnages, ce qui permet de les découvrir pendant une bonne moitié du roman. 

Mon bémol ira néanmoins à la traduction pour ce roman. 
J'avais une vieille édition et je ne sais pas si cela a été actualisé, mais j'ai noté quatre ou cinq termes impropres qui m'ont gêné. 
Il y a par exemple l'un des personnages qui mange du "poisson et des chips", ce qui me parait être un menu bien particulier. 

Mais c'est un bémol qui ne concerne pas le roman lui-même.

Si vous cherchez un petit roman policier bien typique, bien britannique, celui-ci pourrait vous plaire. 
J'ajoute que la phrase finale du roman m'a enchantée et je n'ai plus qu'une envie : lire la suite !










4 commentaires:

  1. Longtemps que je n'ai pas lu cette auteur. (j'aime pas bien la photo avec le flingue qu'elle tient : ça ne lui va pas...)

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    1. Non, et ça ne va pas non plus avec ses romans, mais c'était rigolo ;^)

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  2. Une auteure efficace, mais un peu dépassée, je trouve.

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    1. C'est vrai ce que tu dis. C'est un peu suranné, on sent les années 50-60 mais sans volonté descriptive. C'est un peu marqué mais j'aime bien.

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